Qui n’a jamais songé à utiliser un objet porte-bonheur lors d’une épreuve difficile à passer ? Dans la vie, il nous arrive parfois des choses positives. Parfois au contraire, c’est le malheur qui s’abat sur nous.
Nous pouvons tenter de prévoir un maximum de choses, mais une part de hasard énorme gouverne bel et bien notre quotidien. Religions, rituels et superstitions : tout un tas d’outils existent pour contrer les méfaits de la fortune.
Les porte-bonheurs en sont un bon exemple.
Mais en fait, et si le pouvoir de votre trèfle à quatre feuilles dépassait celui d’une simple plante séchée. Et s’il existait un phénomène scientifique explicable qui justifierait de son efficacité.
C’est précisément à cette question que nous allons aujourd’hui répondre.
QU’EST-CE QU’UN PORTE-BONHEUR ?
Avant toute chose, il peut être bon de définir ce qu’est un porte-bonheur.
Pour de nombreuses personnes (et ce depuis la nuit des temps), les mauvais esprits, énergies négatives et autres malédictions sont une réalité. Il a donc fallu trouver des moyens de s’en protéger et, à ce titre, quoi de mieux qu’un petit quelque chose qui tiendrait dans la poche ?
Facile à porter en tout lieu et en toute heure, un porte-bonheur se doit donc d’être facilement transportable, mais aussi de raconter une histoire justifiant de ses pouvoirs. Dans cet article, nous en découvrirons d’ailleurs quelques-unes.
L’adjectif « apotropaïque » désigne quelque chose qui combat le mauvais sort et désigne donc également les porte-bonheurs. Vous pourrez ainsi entendre les experts parler d’amulettes apotropaïques par exemple.
Pour en apprendre plus sur les porte-bonheurs et tout ce qu’il y a autour, il existe de nombreuses ressources disponibles sur le net. Vous pourriez par exemple consulter le site de La Porte Du Bonheur qui a fait de ce sujet sa spécialité.
Quoi qu’il en soit, la chance est un phénomène scientifique déroutant. Il existe des théories complexes (de mathématiques, physique quantique et autres) qui cherchent à l’appréhender. Une chose toutefois semble apparaitre : notre état d’esprit peut réellement impacter sur notre chance… ou sur notre malchance.
Cette idée est d’ailleurs soutenue par une expérience scientifique que nous aborderons dans un paragraphe : oui, les porte-bonheurs ont un réel un impact sur notre chance ou plutôt sur nos performances.
Des sondages aux États-Unis ont montré qu’environ une personne sur quatre se définissait comme superstitieux, et plus largement, comme croyant en la possibilité qu’un porte-bonheur puisse fonctionner. Dans d’autres régions du monde, ce chiffre est plus important encore.
Si autant de personnes à travers le monde ont basé des décisions importantes sur la présence de tels objets « magiques », il doit bien y avoir une raison, n’est-ce-pas ?
QUELQUES EXEMPLES DE PORTE-BONHEUR
Il est difficile de comprendre pourquoi des millions de personnes croient dur comme fer dans le pouvoir des porte-bonheurs sans comprendre que derrière chacun, il se cache une histoire.
À travers les peuples et les cultures, des animaux, plantes ou symboles prennent des significations parfois étonnantes. Lorsque cette signification est en lien avec des mauvais esprits et des démons ou, au contraire, des divinités et des héros… il n’y a rien d’étonnant à ce que l’objet en question devienne un porte-bonheur !
Le trèfle à quatre feuilles
Les Celtes considéraient que les trèfles à quatre feuilles comme une plante particulièrement sacrée. Ils lui attribuaient des pouvoirs de protection énergétique et un développement des capacités de perception extrasensorielles de ceux qui en portaient.
En particulier, il était dit qu’avoir un trèfle à quatre feuilles sur soi permettait de voir les fées et autres créatures de la forêt. Lorsque nous parlons de fées, nous avons tendance à imaginer des délicates petites créatures bienveillantes. Pour les Celtes, il s’agissait plutôt d’être perfides et malveillants. Avoir la capacité de les voir étaient donc avant tout un moyen de s’en protéger.
Plus tard, au début du Moyen Âge, le trèfle servit à Saint Patrick (le saint irlandais qui convertit les peuples celtes avec lesquels il vivait) à expliquer le concept de trinité : telles les feuilles du trèfle qui sont indépendantes mais ne forment qu’un, le Père, le Fils et le Saint Esprit ne sont qu’une même entité à la triple nature.
Le fer à cheval
Les fers à cheval ont un but pratique : ils protègent les sabots des chevaux lorsqu’ils se déplacent sur les chemins pavés trop durs pour eux.
Ces objets occupent en plus un rôle folklorique : ce sont de grands porte-bonheurs.
Une histoire populaire anglaise nous raconte comment, un beau jour, le diable vint rendre visite à un forgeron tout ce qu’il y a de plus normal. Satan demanda à l’artisan de lui fabriquer des fers pour ses sabots.
Sachant qui il avait en face de lui, l’homme ne peut que s’exécuter… mais avec une petite idée en tête. Au moment où le malin vint chercher sa commande, le forgeron sortit un fer de son brasier et, alors qu’il était d’un rouge brûlant, le cloua sur les sabots du diable. La douleur fut si terrible qu’il jura de ne plus jamais s’approcher d’un fer à cheval.
Depuis ce jour, ils servent de porte-bonheurs aux hommes qui veulent se protéger du maitre de l’enfer.
Le mauvais œil
Le mauvais œil est un concept très populaire en Orient. Du Maghreb à l’Inde, en passant par la Turquie ou le Proche-Orient, tous savent qu’un regard malveillant porté trop longtemps dans votre direction peut être synonyme de malédiction.
Ne vous êtes-vous jamais senti observé, pour vous retourner et voir que quelqu’un vous fixait. Cela pourrait être le mauvais œil. Lorsqu’il faut parler devant un public, et qu’une personne jalouse vous fixe, cela vous fait perdre vos moyens ? Là encore, le mauvais œil pourrait être l’explication.
Bref, les humains ont créé de nombreux porte-bonheurs visant à se protéger du mauvais œil. Le plus célèbre est sans doute le « Nazar Boncuk », un talisman d’origine truc.
Avec sa couleur bleue particulière, le Nazar Boncuk ressemble à un œil avec une pupille blanche dessinée en son centre. Cette forme n’est pas anodine : il est dit qu’en fixant ceux qui vous voudraient du mal, ce porte-bonheur annule les effets du mauvais œil, un peu comme s’il repoussait les attaques.
LE PORTE-BONHEUR : UN OUTIL POUR LA CONFIANCE EN SOI
Vraiment, le pouvoir des porte-bonheurs est une réalité.
Les moins sceptiques (ou plus superstitieux, selon le point de vue) vous expliqueront que la magie existe et que certains symboles peuvent la canaliser.
Les autres parleront plutôt de confiance en soi, d’estime personnelle et du courage que nous montrons plus facilement lorsque nous pouvons nous reposer sur quelque chose.
En règle générale, l’être humain devient superstitieux lorsqu’il fait face à l’incertitude. Si le hasard et la chance semblent dicter notre existence, il est normal de chercher un moyen de les contrôler. Pour certaines personnes, ce sentiment d’incertitude amènera à une baisse de performance, à une augmentation du stress et à tout un tas d’autres phénomènes négatifs.
C’est précisément le constat qu’a fait une chercheuse de l’université de Cologne connue sous le nom de Lysann Damisch. Selon sa théorie, avoir un porte-bonheur augmenterait réellement les chances de réussite, et elle comptait bien le montrer.
Elle a ainsi réuni une quarantaine d’étudiants à qui elle a demandé de prendre un porte-bonheur. Elle prétexta vouloir photographier l’objet qu’ils avaient apporté, et les déplaça dans une pièce à part.
Elle revint quelques instants plus tard, et c’est là que fut divisé le groupe en deux : il fut rendu leur porte-bonheur à certains étudiants, mais pas à d’autres. Une série d’exercices (allant de défis sportifs à des tests de mémoire, de grammaire et de mathématiques) leur fût alors proposés.
Tout cela visait à répondre à une question fondamentale : par la confiance en soi, les performances seraient améliorées lorsqu’un sujet a son porte-bonheur avec lui ?
Les données furent formelles : oui, le premier groupe (qui avaient leurs porte-bonheurs donc) avaient obtenus de meilleurs résultats en moyenne.
Quant à expliquer ce phénomène… La psychologie est une science complexe et toutes les théories sont permises. Confiance en soi, réduction de l’appréhension, sentiment de familiarité ? Ou peut-être quelque chose de plus spirituel ?
Qui sait…
UN MOYEN DE REFLÉTER VOTRE PERSONNALITÉ
Si les porte-bonheurs augmentent réellement nos performances, pourquoi donc ne pas en porter ?
Une réponse pourrait être : « Moi je n’y crois pas. Du coup, le renforcement psychologique positif n’aura pas lieu. Rien ne se passera ».
Seulement voilà, porter un porte-bonheur peut aussi être un moyen de montrer votre personnalité.
Peu de bijoux ont des histoires aussi profondes que ceux-ci. Les anecdotes qui les entourent sont souvent insolites et pourront être le sujet de discussion avec vos amis.
Qui n’a jamais visité un pays et en a ramené un souvenir ? Et si à la place de ce tapis oriental, vous preniez une bague porte-bonheur ? Pourquoi ne pas remplacer cette peinture (qui d’ailleurs n’est pas si belle) par une amulette magique ?
Si en plus vous avez certaines croyances personnelles, vous pouvez les montrer à travers vos porte-bonheurs. Les Chrétiens portent la croix et les femmes musulmanes ont le voile. Quelqu’un qui croit en l’astrologie peut ainsi porter un pendentif lié à son signe du zodiaque. Un passionné de Feng Shui trouvera lui un taijitu ou une gourde wu lou.
Quoi qu’il en soit, votre porte-bonheur devra avoir une signification personnelle pour vous. Vous devrez ressentir un vrai lien avec lui. Son histoire sera la vôtre, et votre histoire la sienne.
Ainsi seulement, ses vrais pouvoirs pourront vous être révélés…