Personnellement, je crois que l’on n’est pas tous armé de la même façon pour affronter les difficultés de la vie. Certains pourront s’en sortir seuls car les facteurs internes ou externes de résilience joueront en leur faveur : le bon entourage, l’environnement affectif, la persévérance ou la faculté à s’auto-analyser.
D’autres devront se rendre à l’évidence : solliciter une aide extérieure afin de s’offrir une chance de sortir d’une situation difficile que l’on ne veut plus subir. Et si, c’était le bon choix ?
PREMIER CONSTAT LUCIDE : DIFFICILE DE S’EN SORTIR SEUL
De ma longue expérience auprès des communautés des timides et des personnes en difficulté, je constate hélas que peu sont celles qui s’en sortent généralement de leurs propres moyens. Quelques constats que l’on peut dresser… sans langue de bois :
- Quand on est atteint d’un mal-être psychologique, il est difficile de trouver l’énergie morale pour se motiver à accomplir certaines actions quotidiennes de manière assidue et régulière : avancer dans ses projets, passer un entretien d’embauche, se rendre à un événement professionnel, faire des rencontres, etc…
- Normal après tout : car sortir de sa zone de confort implique des coûts (en énergie morale : les échecs parfois difficiles à encaisser pour notre égo, le sentiment de déprime quand on se compare aux autres) alors que les gains apparaissent seulement à moyen ou à long terme (« la timidité, c’est comme faire un régime pour maigrir, il faut le faire régulièrement, si on l’interrompt, on retombe alors dans ses mauvais travers ! »).
- Constat assez flagrant : 9 sur 10 des internautes qui ouvrent un journal de bord sur les forums de timidité, avec beaucoup de bonne volonté et d’optimisme au départ, abandonnent au bout de quelques mois seulement ou peinent énormément à maintenir leurs efforts régulièrement. Pourquoi ? Pour les raisons évoquées ci-dessus : c’est très difficile de se motiver avec un problème non négligeable telle que la timidité sociale ou amoureuse.
- Ceux qui s’en sortent seuls, disons-le, la plupart du temps, c’est grâce à des facteurs externes de résilience (un soutien familial ou affectif fort, le bon environnement, la chance éventuellement) ou des facteurs internes de résilience (la lucidité, la faculté à s’auto-analyser, la foi intérieure, la persévérance). Nous ne sommes pas tous dotés des mêmes facultés de résilience : c’est évidemment à prendre en compte.
QUELS SONT LES GROS AVANTAGES DE SE FAIRE AIDER ?
Je vois énormément d’avantages dans l’idée de se faire aider auprès d’un professionnel compétent (un psychologue, un thérapeute TCC, un coach). Plusieurs arguments pour s’en convaincre :
- Vous avez une écoute humaine, quelqu’un à qui se confier et qui ne sera pas là pour vous juger, mais pour vous comprendre.
- Vous avez une aide régulière, un feed-back.
- En cas de chute de moral, ça fait toujours du bien d’évacuer verbalement certaines frustrations ou ressentis négatifs plutôt que de tout garder pour soi.
- Le professionnel compétent peut mettre l’accent sur vos réels problèmes et vous faire gagner plusieurs années dans la compréhension de votre mal-être alors que vous n’auriez probablement jamais trouvé tout seul. Par exemple, un diagnostic sur des symptômes particuliers, la mise en évidence d’un mécanisme de défense qui vous empêchait de voir votre problème, une aide à la prise de conscience de vos pensées dysfonctionnelles ou d’un trait de comportement inadapté.
- Le thérapeute TCC vous accompagne en vous aidant à analyser vos blocages et à trouver des solutions personnalisées. En outre, il vous donne des exercices régulièrement (des exercices de sociabilité et d’affirmation, des expositions saines et progressives).
Soyons honnête : la plupart des objectifs et exercices que l’on se fixe, on ne les respecte jamais !
En revanche, quand c’est une personne extérieure qui nous les impose, on est beaucoup plus motivé pour les accomplir. N’est-ce pas ?
Selon moi, ces arguments positifs suffisent à s’en convaincre si en plus, on a du mal à s’en sortir seul et que notre situation perdure depuis plusieurs années.
OÙ TROUVER UNE AIDE ? À QUI S’ADRESSER ?
Ce n’est plus à prouver : les thérapies comportementales et cognitives (TCC) sont actuellement les plus efficaces et recommandées pour traiter les problèmes de timidité, d’anxiété, de phobie.
Un site très utile : L’association française des TCC avec son annuaire de thérapeutes TCC qui vous permet de contacter les professionnels certifiés qui sont près de chez vous.
Le lien : http://www.aftcc.org/carte_membres
* Pour ceux qui rencontrent des difficultés financières, il y a les CMP (centre médico-psychologique) qui offrent des consultations et soins gratuits pris en charge par la sécurité sociale, mais les psychologues des CMP ne pratiquent pas forcément les TCC.
* Sinon il existe aussi des psychiatres qui pratiquent les TCC. En effet, les psychiatres sont des médecins contrairement aux psychologues et il y a donc la possibilité de se faire rembourser les consultations par la sécurité sociale.
* Vous pouvez aussi faire appel à mes services Coaching personnalisé du blog si vous voulez progresser et atteindre vos objectifs personnels plus vite !
SE FAIRE AIDER : UNE NÉCESSITÉ POUR LE MIEUX-ÊTRE
On serait tenté de dire pour conclure : « Le bonheur n’a pas de prix. » Évidemment, comme dans toute démarche dans la vie, il y a des risques (le coût financier, le risque de ne pas tomber du premier coup sur la personne compétente) mais si l’on se donne la peine de chercher sincèrement, d’essayer, on peut aussi se dire que l’on peut rencontrer la bonne personne et profiter de tous les avantages positifs de se faire aider tels qu’ils ont été évoqués dans cet article.
Notamment l’idée d’avoir un soutien moral régulier, de bénéficier d’un feed-back, de progresser plus vite.
Une aide extérieure sera toujours plus bénéfique que persister dans une voie sans issue où sa situation personnelle n’évolue pas chaque année. À vous de peser les pour et contre et de faire votre propre avis.
Je te rejoins entièrement Sylvain, je pense qu’une aide extérieure est bénéfique voire nécessaire.
On n’est pas obligé d’être aidé en permanence, mais avoir de temps en temps un ou plusieurs feed-back nous aide à prendre du recul par rapport à nous même et à se recentrer.
Merci pour ton message, figolu. ;) Evidemment, ce n’est pas à des profils comme le tien auquel je pensais en particulier en rédigeant cet article. Il me semble assez évident que tu fais partie des gens timides qui ont les armes pour s’en sortir seul et tes progrès, comme on peut le voir sur le forum, sont assez réguliers. Félicitations. Un feed-back de temps en temps sera un bonus supplémentaire. :)
Je pense aussi que l’aide est bénéfique voir indispensable dans certain cas. L’important est que cela reste ponctuelle pour ne pas devenir assisté et ne plus pouvoir rien faire sans aides extérieurs.
Selon la forme consacrée : « Il faut mieux apprendre à qq’1 à pêcher plutôt que lui donner du poissons »…
Je suis parfaitement d’accord. Il est possible de s’en sortir tout seul … a condition de faire un énorme travail pour prendre de la distance pour analyser la situation d’un point de vue objectif. Du coup, ça revient au fait de se faire aider par une personne extérieure, solution qui est bien plus facile.
Bon article comme d’hab.
Pour ma part cet article tombe à point, car je vais entamer une psychothérapie . Mais d’inspiration analytique et non une TCC. (Je crois que tu n’en parles pas dans l’article).
ça a un cout mais comme tu dis le bonheur n’a pas de prix. Et il est futile de croire qu’en produisant les meme scénarios depuis x années, on va reussir à s’en sortir . Un moment donné il faut tenter, changer quelquechose.
Parfois il est préférable de se faire aider car c’est difficile de maintenir ses efforts et de resté motivé sur le long terme.
Bien sûr, on aura plus de mérite à s’en sortir tout seul mais si se faire aider est plus efficace, ne la négligeons pas car le plus important c’est de s’en sortir peu importe la manière.
Je suis d’accord que c’est important d’avoir une aide extérieur.
Quand, j’ai pris la décision, de vaincre ma timidité, une chance que j’avais ma copine pour me soutenir dans cette aventure. Par la suite, j’ai fait aussi à un thérapeute pour entrer en grandeur dans mon esprit.
Il est certain qu’il a eu beaucoup d’effort de ma part.
Plus on est seul, plus c’est difficile de s’en sortir… Je me permet depuis peu de demander de l’aide pour mes difficultés qui sont liées à une forme de timidité et je me rends compte que cela m’aide énormément.
Les cours de théâtre aident aussi beaucoup. Il y a encore quelques années, j’osais à peine monter sur scène, maintenant c’est moi qui donne des cours !